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St Fiacre (Confesseur)
Saint Fiacre naquit au début
du VIIe siècle au sein d'une
famille noble irlandaise. Il arriva
en Gaule lors du grand mouvement religieux
qui entraîna beaucoup de ses
compatriotes au continent. Il s'arrêta à Meaux
où saint Faron, évêque
et frère de sainte Fare, l'accueillit.
Il lui permit de s'établir comme
ermite en forêt de Breuil. Saint
Fiacre eut pour premier disciple saint
Killian, lui-même irlandais.
Sur ses conseils ce dernier partit
prêcher l'Évangile en
Artois.
Saint Fiacre vit beaucoup de misères
affluer à son ermitage. Il demanda
alors à son évêque
un enclos où il cultiverait
afin d' assumer ses pèlerins
indigents. Saint Faron lui octroya
en toute propriété l'espace
de terre qu'il entourera d'un fossé en
une journée de travail. Saint
Fiacre, pria et laissa traîner
son bâton derrière lui.
Alors, il vit le sol se creuser de
lui-même et les arbres tomber
de droite et de gauche déracinés.
Ses légumes plantés,
Saint Fiacre pensa même aux plantes
médicinales pour les malades
et aux fleurs, « ces sourires
de la terre » pour orner le petit
oratoire qu'il bâtit en l'honneur
de la Sainte Vierge Marie. Il construit
aussi un hospice pour les malades de
plus en plus nombreux qu'on lui amèna
de tous les coins du pays. Saint Fiacre
partagea son temps entre la prière,
le travail manuel et le soin des pauvres.
Il meurt vers 670 au Breuil où se
construisit un monastère autour
duquel se forma un village qui portera
son nom. Les pèlerins affluèrent
sur son tombeau pour demander la guérison
de toutes sortes de maux. On venait
même autrefois l'invoquer contre
les hémorroïdes, le « mal
de saint Fiacre », la tradition
affirmant qu'il suffisait de s'asseoir
sur la pierre sur laquelle le saint
avait l'habitude de s'asseoir pour être
guéri.
Justement, toute une histoire se déroula
au sujet de cette pierre. Alors qu'il
faisait le tour de son périmètre
avec son bâton derrière
lui qui ouvrait le sillon, il s'assoya
un moment sur ce rocher qui fondit
et prit la forme d'un siège.
Il s'assoya parce qu'une méchante
femme vint se plaindre à l'évêque
de la magie dont il faisait preuve
de son bâton. Lors de la rencontre
entre l'évêque et le saint,
ce dernier se reposa sur ce rocher.
Voyant ces miracles, l'évêque
le laissa continuer et éconduisit
la femme.